Médicaments Non Utilisés, les 8 points clés à retenir

Le tri des médicaments périmés ou non utilisés (MNU) est de plus en plus ancré dans les habitudes de nos écocitoyens. En effet, 9 Français sur 10 (précisément 87 %) déclarent déposer leurs Médicaments Non Utilisés (MNU) chez le pharmacien, dont 58 % qui les rapportent systématiquement. Bénéficiant d’une filière unique, dédiée et sécurisée via Cyclamed, ils sont récupérés afin d’être valorisés dans des unités de valorisation énergétique. Focus sur les 8 points clés de la bonne élimination sécurisée et de la valorisation de ces médicaments.

1.     Faire le tri de l‘armoire à pharmacie

Notre armoire à pharmacie a besoin d’être triée régulièrement, car nos médicaments ne sont pas à conserver indéfiniment et ont une durée limitée. Hormis les médicaments prescrits par le médecin ou les médicaments de première nécessité, il n’est pas nécessaire d’en stocker d’autres. Par mesure de sécurité, l’armoire à pharmacie doit être rangée, triée et organisée au mieux. Elle doit être située dans un local sec et frais, hors de portée des enfants et munie d’une fermeture. Les noms des médicaments doivent être bien en vue. Pour cela, il est important de conserver les médicaments dans leurs emballages avec leur notice afin de pouvoir les identifier rapidement.

Pour bien trier l’armoire à pharmacie, il est important de prendre en compte les médicaments qui ne sont plus utilisés mais également ceux qui sont périmés.

La péremption d’un médicament peut aussi bien concerner :

  • le dépassement de sa date de péremption ;
  • le fait qu’il est ouvert depuis trop longtemps (par exemple des collyres, des sirops, des gouttes, des antiseptiques, etc.).

Pour les médicaments avec des conditions de conservation particulières tels que l’insuline ou les vaccins à conserver au réfrigérateur, s’il y a un doute sur la rupture de la chaîne du froid ou le non-respect des conditions de conservation, il vaut mieux, par précaution, le considérer comme « périmé » et le stocker avec les MNU.

Pour en savoir plus sur comment bien ranger son armoire à pharmacie, c’est ici : https://www.cyclamed.org/mes-trucs-et-astuces-deco-citoyen-pour-bien-ranger-mon-armoire-a-pharmacie-10606/

 

2.     Séparer les emballages et notices en papier des médicaments non utilisés

Hormis les médicaments dont on a besoin régulièrement, mieux vaut prendre l’habitude en fin de traitement, de séparer les médicaments de leurs emballages (boîtes en carton et notices en papier, emballages totalement vides pour le tri sélectif) et de rapporter ainsi à la pharmacie ce qui reste de vos MNU (substance médicamenteuse dans leur emballage primaire).

Même s’il ne reste qu’une gélule ou un comprimé dans le blister, tous les pharmaciens d’officine sont tenus de récupérer ce blister avec le médicament.

Par ailleurs, il ne faut pas vider dans l’évier, le  lavabo ou  toilettes les flacons de sirops ou gouttes et autres, pour récupérer le verre et le mettre au recyclage. Les liquides doivent être rapportés à la pharmacie dans leur flacon d’origine.

3.     Ne pas rapporter certains produits en pharmacie

Certains produits, même s’ils peuvent avoir un lien avec la santé ou avoir été achetés en pharmacie, ne sont pas concernés par cette filière de recyclage. Il s’agit notamment des :

  • dispositifs médicaux (thermomètres, seringues, lentilles de contact, lunettes, pansements, etc.) ;
  • compléments alimentaires ;
  • produits de parapharmacie
  • produits chimiques  domestiques (nettoyants, détartrants, etc.) ;
  • produits vétérinaires ;
  • résultats d’examens de biologie ou radiographies ;
  • produits cosmétiques (démaquillants, vernis, crèmes solaires, etc.).

Ils font l’objet d’une récupération spécifique avec des filières soit de destruction, soit de valorisation particulière (radiographies ou lunettes par exemple).

 Enfin, si vous avez un doute, notre moteur de recherche vous aidera en 2 clics pour identifier un médicament d’un autre produit de santé.

4.     Ne pas mettre les seringues avec les MNU

 Les Déchets d’Activité de Soins à Risques Infectieux (DASRI) sont des déchets dangereux. Ils ne peuvent en aucun cas être mis dans le sac comportant des médicaments, pour des raisons évidentes de sécurité pour le personnel officinal et les grossistes-répartiteurs.

Si vous êtes patient en auto-traitement et que vous utilisez des seringues et aiguilles pour traiter votre pathologie, vous devez utiliser les Boîtes à Aiguilles, sécurisées et inviolables que le pharmacien doit vous remettre gratuitement.

Ils doivent suivre un circuit spécifique de prise en charge par l’éco-organisme DASTRI. Certaines communes mettent également en place des containers spéciaux, notamment à proximité des centres de soins ou dans les déchèteries.

5.     Rapporter les MNU en pharmacie

Les médicaments non utilisés ou périmés, à usage humain, sont à rapporter par tous les particuliers dans n’importe quelle pharmacie (métropole et outre-mer), même si ce n’est pas la pharmacie où ils ont été délivrés. . Les pharmaciens ont, en effet, une obligation légale d’accepter la récupération de médicaments pour leur valorisation.

Concernant, les professionnels de santé, les établissements de santé et les laboratoires de biologie médicale, ils disposent de filières particulières pour l’élimination de leurs produits et médicaments.

6.     Protéger l’environnement

Jetés dans la poubelle, dans l’évier ou dans les toilettes, les médicaments peuvent polluer les sols et les rivières, car ils contiennent des principes actifs.

Les médicaments peuvent ainsi atteindre l’environnement à la suite :

  • de leur ingestion par les humains et les animaux. Ils sont alors excrétés naturellement (urine, selles, …) ;
  • du dépôt de médicaments non utilisés ou périmés dans les toilettes ou la poubelle ;
  • de l’usage dans certaines pratiques agricoles : élevage d’animaux, aquaculture, fertilisation des sols par du fumier ;
  • d’un manque d’efficacité des traitements des eaux usées.

Une fois dégradés dans l’environnement, certains médicaments peuvent être transformés en composés toxiques, y compris pour l’homme, s’ils se retrouvent dans les eaux consommées.

Pour éviter ces risques et limiter l’impact environnemental, il est donc nécessaire de collecter les médicaments pour s’assurer  d’une élimination sécurisée dans le cadre du dispositif Cyclamed.

7.     Protéger la santé publique

Erreurs de traitement, ingestion  accidentelle de médicaments s’ils sont à la portée d’enfants… Les médicaments non utilisés représentent un risque potentiel de confusion médicamenteuse pour les seniors, mais aussi un danger pour les jeunes enfants, surtout pour ceux qui ont entre 1 et 5 ans.

Un tri régulier des médicaments contribue ainsi à leur bon usage et évite les risques d’intoxication ou de confusion pour l’entourage.

 8.     Valoriser les MNU dans les UVE (Unités de Valorisation Energétique)

Depuis le 1er janvier 2009, la loi interdit la redistribution humanitaire des Médicaments Non Utilisés. Ainsi, les médicaments rapportés en pharmacie sont uniquement redirigés vers des unités pour une élimination dans le respect de l’environnement et permettant une valorisation énergétique.

D’une manière générale, la valorisation énergétique consiste à récupérer et à valoriser l’énergie produite lors du traitement des déchets sous forme de chaleur et/ou d’électricité. La valorisation énergétique utilisée dans le cadre de la filière des MNU par Cyclamed,  est celle par traitement thermique, c’est-à-dire l’incinération dans une chambre de combustion où la température est comprise entre 800°C et 1000°C. 

L’énergie dégagée sous forme de vapeur et d’électricité permet in fine de créer du chauffage et/ou de l’éclairage pour chauffer ou éclairer l’équivalent de milliers de logements tout au long de l’année. De plus, les éventuels résidus de l’incinération laissés en fond de four produisent des mâchefers, également  recyclés pour des remblais routiers ou autoroutiers.

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